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AURÉLIEN LOMBARD : « JE NE CHANGERAIS POUR RIEN AU MONDE »


Aurélien Lombard a 29 ans. Depuis janvier il est officiellement exploitant, maraîcher. C’est après une mure réflexion qu’il a décidé de se lancer pour créer sa petite entreprise : « les jeunes pousses de Cortrat ». Elle est située à Cortrat, dans le hameau de Mocquepoix, et ce n’est pas un hasard.

Comment tout a commencé ? Par une déception. Originaire du Montargois il part faire ses études à Grenoble. Il obtient une licence de géographie, un master d’urbanisme. Diplômes en poche, il se met à rechercher du travail. Et il tombe de haut. « Quand vous envoyez une soixantaine de candidatures et que vous n’avez aucune réponse positive, vous comprenez que vos études ne vont pas vous permettre de trouver facilement du travail. Et ça casse le moral ». Aurélien est au chômage, pendant un an. Il déprime et se demande bien vers quoi, ou vers qui se tourner. Et peut être aussi comment retrouver sa confiance en lui.

Il finit par trouver des petits boulots dans des exploitations maraîchères. Et peu à peu une idée va faire son chemin : pourquoi ne pas s’installer ? À partir de 2014 Aurélien commence le parcours de tout futur exploitant agricole en préparant le BPREA, le Brevet Professionnel Responsable d'exploitation agricole. Et puis il fait des rencontres. Et une est décisive. En juin 215 il fait un stage sur la traction animale dans une exploitation située à Cortrat. Il est sur les terres de Laurence Desmazières, les « Jardins de Mocquepoix ». Elle s’est installée ici vingt ans plus tôt, pour produire et transformer ses légumes sur une ferme de trois hectares.

En découvrant le lieu, en discutant avec Laurence, Aurélien découvre une ambiance mais aussi toute une communauté, celle qui gravite autour de l’Amap de Mocquepoix. Des producteurs vendent dans ce lieux leur production directement à des consommateurs désireux de manger sain et local, sans passer par des intermédiaires.

Laurence songe à passer la main. Et Aurélien cherche à s’installer. Entre les deux ça ne pouvait que fonctionner. Aurélien finit sa formation et trouve un accord avec Laurence. Il lui loue les terres et utilise l’outil de travail, les serres et l’installation. Les « jardins de Mocquepoix » passent le relais aux « jeunes pousses de Cortrat », sans que le jeune exploitant n’est à investir considérablement pour son installation.

Aurélien à plusieurs clients sur le Montargois, à commencer par le restaurant Oh Terroir réputé pour s’approvisionner auprès de producteurs locaux. Le vendredi il se lève tôt car il doit livrer dans la matinée. Mais il a le sourire. « On est son propre patron, et on a la chance d’avoir un retour direct avec le client. Je gagne un smic, mais je n’ai pas beaucoup de besoin pour le moment. je ne regrette pas d’avoir pris cette voie. Je ne changerais pour rien au monde. »

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