Avec le Cercle d’escrime giennois, l'escrime comme une riposte au cancer du sein
Dernière mise à jour : 14 déc. 2020
Geza Kas est maître d’armes à Gien. Il a suivi une formation spécifique pour dispenser les cours d’escrime adaptée qui favorise la rééducation post-opératoire du cancer du sein. Pour les patientes, ces cours d’escrime particuliers sont soumis à l’aval du milieu médical, et sont complémentaires de la rééducation.
C’est l’association « Solution Riposte » qui a mis au point cette méthode d’escrime adaptée aux patientes afin de les encourager à mobiliser leur bras de façon inconsciente, à se réconcilier avec leur corps et à gagner le combat contre le cancer. Les escrimeuses pratiquent des mouvements avec un sabre qui favorise l’amplitude du geste.
L’objectif : permettre de récupérer du tonus et de la mobilité du bras de façon ludique. Cette discipline est tout un symbole puisqu'on y apprend à parer et à riposter face aux attaques. Les personnes, bien qu’ayant une protection adaptée, ne reçoivent aucun coup.
C'est l'association "Les roses de Jeanne" à Gien qui organise ces cours d’escrime adaptée favorisant la rééducation post-opératoire du cancer du sein.
CONTACTS :
Association « LES ROSES DE JEANNE »
Site Jeanne d’Arc du CHRO de Gien
2 Ter avenue Jean-Villejean - 45500 Gien
Tél : 06 81 05 92 39 - 02 38 37 64 45
Mail : lesrosesdejeanne@gmail.com
Facebook : Roses de Jeanne
Madeleine Berthon, 68 ans : « J’ai été opérée en février 2018, et quelques mois plus tard j’ai développé un lymphoedeme secondaire, une conséquence possible après l’ablation du sein. Concrètement votre bras se met à gonfler, il peut doubler de volume, car la lymphe ne circule plus dans les vaisseaux. Pour se soulager il faut… lever le bras ! il faut donc apprendre à vivre avec, et l’escrime m’y aide. Et puis, ensemble, on se soutient. »
Maryline Gilet, 48 ans : « Le sport, j’ai toujours trouvé que c’était un gros mot ! (sourire). Mais je viens de m’inscrire pour une deuxième année… Il faut que je bouge mon bras, mon épaule, et franchement chez le kiné c’est assez rébarbatif bien qu’utile, alors qu’ici c’est ludique. Ça fait du bien au corps et à la tête. Ici on est en confiance, on est toute pareille et on n’a pas peur du jugement des autres. Venir chaque semaine au cercle d’escrime, c’est comme un rituel. »
Margaret Blancher, 68 ans : « Je suis droitière, j’ai été opérée du sein gauche, je dois donc tenir le sabre… de la main gauche ! C’est logique, mais au débit un peu perturbant. Mais on s’habitue ! Ça permet de favoriser la rééducation de l’épaule. C’est très adaptée, il n’y a pas de risque. Mais pour moi c’est aussi un défouloir ! Quand on tape avec le sabre sur un casque accroché au mur, c'est une façon de taper sur la maladie, et ça fait du bien ! »
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