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Jean-Paul Billault

La première légumerie du Gâtinais fait sa rentrée !

Dernière mise à jour : 6 sept. 2021


L’ENJEU GLOBAL : CONSOMMER UNE ALIMENTATION LOCALE, DE SAISON, PRODUITE EN « CIRCUIT COURT » ET DANS DE MEILLEURES CONDITIONS POUR ÉVITER LES MODES DE PRODUCTION CONSOMMATEURS D’ÉNERGIE AINSI QUE LES TRANSPORTS.


L’ENJEU LOCAL : D’un côté il y a des producteurs locaux de légumes, qui produisent souvent en quantité modeste. De l’autre il y a des cantines ou des restaurants d’entreprises qui voudraient cuisiner « local » mais qui ne trouve pas une filière organisée pour assurer une livraison régulière et en quantité.


Elles s’appellent Mylène Chartrain, Jennifer Laurent, Virginie Buffé, Sabine Kasic et Nadège Bernir. Au mois d’août elles se sont entraînées et ont pris possession de leur nouvel outil de travail, une « légumerie » toute neuve installée dans les locaux de l’ancien collège de Château-Renard. Pour ces femmes, à la recherche d’un emploi sur le territoire, la création de cette légumerie est une bénédiction et elles ont hâte de faire « leur rentrée ». Car la légumerie a pour vocation de préparer des légumes (lavage et découpe à la demande) pour des cuisines centrales et la restauration scolaire dans le Gâtinais. Les premières commandes sont passées, les producteurs de légumes sont bien identifiés et prêts à livrer. C’est le début d’une filière alimentaire « made in Gâtinaise » dans laquelle la légumerie pourrait jouer un rôle central. « D’un côté nous livrons aux cantines des légumes sous-vide prêts à être cuisiné, de l’autre nous nous assurons auprès des producteurs du suivi des livraisons », explique Clara Bernard, encadrante technique.



C’est l’A.P.A.G.E.H. (Association Pour l'Avenir du Gâtinais Et de ses Habitants), qui est à l’origine de ce projet. Cette légumerie, conçue sous la forme d’un atelier chantier d’insertion professionnelle permet également d’élargir l’offre d’insertion en Gâtinais et notamment en direction des femmes. « C’est un projet que nous avions depuis longtemps », explique Carole Butor, directrice de l’association. « L’idée c’est bien sûr de créer de nouvelles possibilités d’insertion, de créer des emplois locaux. Mais ce projet est aussi une réponse à notre temps. La légumerie permet de réduire l’empreinte carbone de la restauration collective en privilégiant l’approvisionnement local et en permettant le recyclage des déchets (méthanisation, compost) qui en sont issus. Nous sommes en phase de rodage mais on espère bien monter à plein régime, créer de nouveaux postes et contribuer à l’émergence d’une filière locale. »


 




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